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Pourquoi ?

Pour favoriser l’économie d’intrants

L’introduction de légumineuses fourragères dans les rotations culturales présente de nombreux bénéfices dont la réduction d’intrants. L’agriculteur peut choisir d’implanter des légumineuses :

  • Pour réduire l’apport d’engrais azoté,
  • Pour diminuer l’usage des produits phyto-sanitaires,
  • Pour limiter les passages d’engins et simplifier le travail du sol.

Ces objectifs renvoient à des enjeux plus larges comme l’amélioration de la qualité et de la structure du sol, ou une meilleure gestion des adventices.

Pour limiter les apports azotés pour la culture suivante :

Les légumineuses ont la capacité de fixer l’azote atmosphérique grâce à des bactéries présentes en symbiose dans les nodosités que portent leurs racines. L’azote est ensuite libéré dans le sol via la dégradation des résidus de culture (racines et parties aériennes). Dans la pratique, la libération d’azote d’une luzerne se situe autour de 100 kg N/ha au total, et représente environ 50 à 60 kg N/ha en première année. Cet effet doit être pris en compte dans l’estimation de la fertilisation azotée à apporter aux des cultures suivantes.

Pour améliorer la structure du sol

Les légumineuses fourragères ont des effets bénéfiques, à la fois, sur la fertilité physique (structure et circulation de l’eau), chimique (nutriments) et biologique (renouvellement de la matière organique, micro-organismes) du sol. Excellente tête de rotation, la luzerne possède un système racinaire très puissant et pénétrant, jusqu’à deux mètres de profondeur selon les sols.  Les micro réseaux de drains, constitués par les pivots et les grosses racines de la plante, facilitent la circulation de l’eau et s’avèrent un atout pour la structure physique du sol et la mise en place de préparations de sol simplifiées.

Pour favoriser l’assainissement d’une parcelle

L’introduction de légumineuses dans la rotation aide à lutter contre les parasites des autres cultures en augmentant la diversité botanique et celle de la faune auxiliaire.

Par leurs effets d’étouffement, elles limitent la pression des adventices. L’alternance de plantes hôtes et non-hôtes et la diversification des dates de semis et des modes d’implantation permettent de maîtriser les populations d’agents pathogènes, de ravageurs et adventices. Les légumineuses fourragères ont ainsi une fonction nettoyante.

Par exemple, la luzerne est parfois utilisée en système bio pour permettre la régression de la présence de chardon : plusieurs fauches annuelles et un effet compétitif (racine pivot et végétation dense) participent à l’épuisement des chardons, voire à leur disparition au bout de 2 ou 3 ans.

Pour développer l’autonomie alimentaire

La question de l’introduction des légumineuses fourragères dans le système fourrager d’une exploitation d’élevage se pose plus particulièrement :

  • Pour optimiser la production fourragère (qualité et utilisation),
  • Pour augmenter la part de protéines de la ration produite sur l’exploitation,
  • Pour mieux résister aux aléas économiques et climatiques et donc être plus résilient,
  • Pour renforcer un système en agriculture biologique.

De manière générale, l’introduction de légumineuses permet de développer l’autonomie fourragère et alimentaire du troupeau.

Pour optimiser la ressource fourragère

Intégrées dans les prairies, les légumineuses permettent :

  • D’améliorer le potentiel productif des prairies,
  • De produire une alimentation de qualité (appétence, ingestion, richesse en matière azotées) et favoriser la santé des troupeaux. La luzerne possède une bonne digestibilité qui est expliquée par sa valeur d’encombrement faible par rapport aux graminées.

Pour développer l’autonomie protéique

L’introduction de légumineuses dans les prairies permet d’enrichir la ration animale en protéines avec des variations selon les modes de conservation : ensilage, foin séché ou déshydraté. L’apport de protéines par les légumineuses fourragères permet de réduire, voire supprimer, l’usage de matières premières très riches en PDI (protéines digestibles dans l’intestin grêle) comme les tourteaux. Chez les animaux à forts besoins énergétiques, un complément énergétique est, toutefois, à prévoir.

Pour sécuriser le système vis-à-vis des aléas

Augmenter le nombre d’espèces au sein des surfaces fourragères permet de diversifier l’alimentation, d’augmenter la production et les reports de stocks, en étalant les périodes de récoltes. Une association de graminées et légumineuses bien raisonnée peut ainsi permettre de maintenir la production de fourrages sur une période plus longue ou dans des conditions plus difficiles.

Pour optimiser les coûts à l’échelle de la rotation et de la ration

De premier abord, l’impact économique n’est pas forcément évident. Les rendements des légumineuses fourragères sont variables. Comparées aux céréales, les marges à la culture peuvent être défavorables. Cependant, les économies d’intrants et l’impact positif sur le rendement de la culture suivante peuvent aboutir à une augmentation de 6% de la marge semi-directe sur une rotation.

A l’échelle de la rotation

Les légumineuses influent sur différents points économiques :

Favoriser les économies en intrants :
Energie indirecte (engrais) : pour un système conventionnel, des réductions de 10% à l’échelle de la rotation et 50% pour la culture sont observées.
Carburant : la diminution des passages pour les traitements et le travail du sol permettent des économies.
Stabiliser et/ou améliorer les rendements (rotation) :
En fonction de l’espèce et des conditions, la culture suivant une légumineuse peut voir son rendement amélioré.
Réaliser une association avec une légumineuse permet de sécuriser le rendement.

A l’échelle de la ration

La substitution d’aliments achetés par des légumineuses fourragères produites sur la ferme a un impact sur le coût de l’alimentation.

Raisonner le coût de la ration à l’échelle de l’exploitation
L’analyse ne doit pas passer uniquement par la comparaison entre le coût de production de la luzerne et celui des aliments qu’elle va remplacer (en partie ou en totalité) dans les rations. Les aliments ont leurs propres caractéristiques alimentaires (MAT, UF, fibrosité etc.) et ne sont pas interchangeables à parité.

Exemple d’impacts de substitution :

La substitution de tourteaux par des luzernes fourragères réduisent les dépenses d’achat d’aliments alors que la substitution sur du maïs ensilage invite à analyser le ratio produit – charges à l’échelle de l’exploitation. Dans ce dernier cas, il est nécessaire de compenser la baisse en apports énergétiques. Cela se fait souvent via une augmentation de la part de céréales autoconsommées sur l’exploitation. La perte de revenu sur la vente de produits céréales peut être compensée par des réductions d’achats alimentaires.
Ainsi, l’intérêt économique de l’introduction de la luzerne dans les rations dépend étroitement de trois facteurs, voir ici.

Cependant, l’implantation de légumineuses fourragères peut entraîner des investissements dans du matériel spécialisé, pour la récolte, principalement. La modification du système peut également engendrer de nouveaux coûts ou des besoins d’apprentissage de conduites de ces cultures. Pour y répondre, des pistes en collectifs sont proposées dans le chapitre   Récolter en collectif: Quels impacts ?

Témoignages

Comment m’y prendre ?

Comment m’y prendre pour insérer des légumineuses fourragères dans… ?

… Mon système cultural

Comment j’insère des légumineuses fourragères dans mon assolement ?

Les légumineuses fourragères peuvent être cultivées en pure ou associées dans des prairies multi-espèces et constituent de très bonnes têtes d’assolement compte tenu de leurs capacités structurantes, nettoyantes et fertilisantes (voir point précédent). Cependant, pour bénéficier de ces effets positifs, les légumineuses fourragères s’implantent pour des durées moyennes de 3 à 5 ans.
Il est conseillé, du fait de leurs structures racinaires et des nodosités, de laisser une période de latence entre 2 cultures successives pouvant atteindre 5 à 6 ans pour faciliter les nouvelles implantations.
La réflexion rotation/assolement intègre plusieurs paramètres : objectif d’exploitation, destination des cultures (récoltée, enfouie…), potentiel pédoclimatique et contraintes de cultures (implantation, conduite, …). Des éclairages sont apportés dans les chapitres suivants sur les notions de conduite de culture, choix des différentes espèces…

Comment je conduis la culture ?

Quelques recommandations générales pour une implantation et une conduite de culture des légumineuses fourragères. Chaque espèce en pure ou en mélange possède des caractéristiques propres et peuvent faire varier les éléments présentés ici. Quelques ressources existantes sont présentées dans ce site pour plus de précisions. Vous trouverez également dans le chapitre 3, des exemples de programme de formation.

  • Semis

  • Désherbage

  • Fertilisation azotée

  • A la récolte

Comment je valorise

  • En fourrage, à destination des éleveurs
    Les légumineuses fourragères sont reconnues pour leurs apports protéiques dans les rations animales. Ce bénéfice intéresse tout particulièrement les éleveurs laitiers (bovins, caprins et ovins). Cela en fait un débouché possible à construire entre exploitations de grandes cultures et exploitations d’élevage.
    La dynamique collective peut sécuriser les modalités d’échanges, de commercialisation de ce débouché. De plus amples information ici
  • Comme engrais verts
    Les racines de la luzerne permettent un travail du sol en profondeur tout en apportant de l’azote. Pour être utilisé en engrais vert, il est conseillé de couper, broyer la luzerne et l’enfouir peu profondément.

Pour en savoir +

… Mon système élevage

Comment choisir ses légumineuses fourragères au sein de son exploitation ?

Il faut définir les besoins de son exploitation (sécuriser le système fourrager, diminuer l’apport de concentré…) afin de déterminer la légumineuse à introduire. Elle doit être adaptée aux conditions et contraintes de l’exploitation et au mode de récolte envisagé.
Le choix sera raisonné en fonction de :

  • La stratégie visée pour le troupeau ou l’utilisation des terres
  • Des besoins du troupeau
  • Du potentiel des parcelles, atouts et contraintes de l’exploitation
  • Et des moyens de productions existants (matériel, main d’œuvre, savoir-faire…) ou disponibles / accessibles (ressources CUMA, appui de conseillers, entraide et groupes d’agriculteurs…).
  • En pure :

  • En mélange multi-espèces :

Comment j’utilise les légumineuses fourragères dans ma ration ?

Les valeurs alimentaires optimales de la luzerne se situent lors du stade de bourgeonnement de celle-ci, plus la luzerne aura de fleurs, plus les valeurs alimentaires diminueront. Le mode de récolte et le stockage vont également influencer ces valeurs, une analyse de fourrage afin de bien caler la ration est nécessaire.

Table INRA Luzerne

  • En pure :

  • En mélange :

 

Et quels impacts économiques pour mon exploitation ?

Prendre en compte les investissements spécifiques (matériel, stockage, travaux…) L’introduction de la culture de luzerne sur une exploitation peut donner lieu à des investissements spécifiques pour garantir une qualité optimale de la luzerne ; faucheuse-conditionneuse, andaineur, presse, séchage en grange….
Disposer d’une capacité de stockage suffisante, pour la conservation de la luzerne. De plus, il ne faut pas oublier que s’il y a une augmentation de la part de céréales autoconsommées, cela implique de disposer d’un espace de stockage suffisant pour les céréales également.
Intégrer les coûts supplémentaires : la substitution de prairies en graminées pures par des prairies d’association graminées + légumineuses devra être étudiée en intégrant les coûts de semis/sursemis, ajout de conservateurs d’ensilage, baisse de productivité de la prairie multi-espèces au fil des années (qui peut nécessiter une réduction du chargement à la pâture)…
L’utilisation de la luzerne dans une ration maïs à destination des vaches laitières peut diminuer le coût de la ration de 0 à 10 euros les 1000 litres selon la qualité de la luzerne. (Sources : Arvalis). Ainsi, l’intérêt économique de l’introduction de la luzerne dans les rations dépend étroitement de trois facteurs :

  • La marge dégagée par les cultures initialement vendues et désormais autoconsommées, elle-même directement liée au prix de vente de ces cultures.
  • Le prix d’achat des concentrés protéiques.
  • Le coût de production de la luzerne comparé au coût de production du maïs fourrage dont chacun dépend du rendement de chacune de ces cultures.

Introduire des légumineuses fourragères impose des changements au niveau de l’exploitation, cela peut également s’envisager dans le cadre d’un collectif d’agriculteurs qui :

  • favorise le partage de connaissances et l’appropriation des techniques de conduite des cultures
  • permettent la mise en commun des moyens de production (matériels, foncier, main d’œuvre …) et de valorisation. Pour en savoir plus, se rendre au chapitre 2

En savoir +

Généralités sur les légumineuses :

Prairie multi-espèces :

Autonomie alimentaire :

 Et pour aller plus loin, des solutions collectives au développement des légumineuses fourragères à découvrir ici !


Témoignages

Pourquoi ?

Côté matériel

  • Accéder à du matériel performant et adapté à la culture/récolte des légumineuses fourragères
  • Diminuer les investissements conséquents, réduire les coûts du chantier
  • Augmenter les débits de chantier

Questions à se poser :

 

  • Ai-je intérêt à m’équiper seul ?
  • A mutualiser (copropriété ou cuma) ?
  • A louer ?
  • A faire sans, en déléguant le chantier à un tiers ?

Côté organisation

  • Partager la charge de travail
  • Simplifier l’organisation du chantier
  • Mutualiser les risques, partager une expérience.
  • Structurer un collectif près de son exploitation (distance 40 kilomètres environ pour la rentabilité du matériel agricole)

Questions à se poser :

 

  • ai-je intérêt à faire seul ?
  • A faire avec d’autres (entraide entre voisins ou chantier en cuma) ?
  • A déléguer ?

Témoignages

Comment ?

Quel itinéraire choisir ?

Il existe une grande diversité d’itinéraires possibles.

Le choix de l’itinéraire doit se faire en fonction de ses objectifs et de la valorisation choisie !

Quelle valorisation ?

En fonction de la valorisation envisagée des légumineuses fourragères, différentes options s’offrent à vous


Quelle chaîne de récolte possible (en fonction de la valorisation choisie) ?

En collectif, c’est possible !

Outre l’activité ensilage traditionnelle, de nombreuses cuma s’équipent de groupes de fauche (tracteur avec faucheuses avant et arrière) ou de remorques autochargeuses. Elles proposent de plus en plus souvent des prestations complètes (tracteur + matériel + chauffeur).
Condition essentielle : la proximité (une distance < 40 km ou de moins d’une heure en tracteur pour assurer la rentabilité du matériel agricole).
Dans le cas où un séchoir est mutualisé, la récolte est souvent planifiée en fonction des disponibilités de ce dernier.

Pour en savoir +

Comment optimiser les opérations ?

L’objectif : récolter un produit avec un maximum de feuille, vite, au bon stade et à un coût correct. Pour y arriver, chaque opération s’optimise !

  • Fauche

  • Fanage

  • Andainage

  • Ensilage

  • Enrubannage

  • Foin

  • Affouragement en vert


Quelle organisation ?

  • Activité simple

  • Service complet avec tracteur et chauffeur

  • Chantiers collectifs


Quelle implication ?

Un fonctionnement en collectif nécessite un besoin fort pour la planification des travaux et le choix de l’investissement. Quelques conseils pour réussir cette étape :

  • Effectuer une réunion afin de coordonner le chantier (définition des rôles, organisation, surfaces, présence, matériels, les responsabilités de chacun).
  • Se baser sur les expériences de chantier en commun (ensilage de maïs, corvée de fumier)
  • Avoir de la main d’œuvre disponible
  • Si vous choisissez un intervenant extérieur CUMA ou des salariés à mobiliser : bien identifier les contraintes
  • Le responsable du chantier est souvent celui chez qui cela se passe, le même engagement de la part de tous les acteurs doit être espéré afin d’avoir une qualité maximale des fourrages.
  • Le contrat doit stipuler les activités de chaque partie afin de ne pas avoir d’inégalités (il peut aussi prévoir de compenser)

Quelques conseils sur le choix de l’investissement

  • Bien mesurer les besoins individuels et collectifs (volume, ha, tonnage..)
  • Calculer les débits de chantiers nécessaires au regard des volumes à traiter. Calculer ensuite les dimensions des engins (largeur, volume..) → Un engin de plus forte dimension ne rime pas toujours avec un débit de chantier plus important notamment quand les parcelles sont “tordues”
  • Faire des compromis entre l’utile, le nécessaire et l’optionnel (parfois demandé par un ou deux membres du collectif)
  • Mesurer et comparer le coût à l’unité et les gains attendus (temps, vitesse chantier, coûts de chantiers…) selon les hypothèses retenues

DispoLuz: Outil d’aide à la décision

Consulter l’outil


Témoignages

Quels impacts ?

Pourquoi évaluer les impacts ?

Evaluation avant projet

  • Assurer un dimensionnement approprié
  • Anticiper les changements sur les exploitations en prenant en compte les impacts potentiels
  • Valider les choix collectifs avant de se lancer dans la réalisation

Evaluation en cours ou en fin de projet

  • Prendre conscience des valeurs générées par le projet collectif
  • Prendre du recul sur le chemin parcouru, sur le fonctionnement du groupe et ses perspectives
  • Collecter des informations pour pouvoir rendre des comptes aux financeurs (ex : capitalisation GIEE et AEP)
  • Évaluer les gains en durabilité et en autonomie des évolutions de pratiques et de systèmes
  • Pour faire le lien avec des attentes de la société et des pouvoirs publics

Vous trouverez dans cette partie une liste non exhaustive de ce à quoi vous pouvez vous attendre en introduisant des légumineuses fourragères et en s’organisant collectivement pour les récolter. A noter que pour générer les valeurs souhaitées, le dimensionnement du projet (et donc l’évaluation avant-projet) est déterminant.

Comment les évaluer ?

Un projet de développement agricole a pour finalités de lever des contraintes ou d’exploiter des opportunités identifiées lors de la phase de diagnostic de l’agriculture du périmètre d’étude (parcelle->territoire). Son évaluation repose sur la comparaison de la situation « avec projet » par rapport à la situation « sans projet ». Elle comporte 3 phases :

  1. Formulation du projet : détailler l’ensemble des acteurs économiques impliqués dans l’opération, définir et quantifier les actions proposées (localisation, dimensionnement, caractérisation technique), et les investissements nécessaires ;
  2. Evaluation du point de vue de l’investisseur : il s’agit de mesurer les effets attendus du projet sur les acteurs le mettant en œuvre (agriculteurs, groupement d’agriculteurs, pouvoirs publics, etc.) – cette évaluation se doit d’être multicritère (économique, environnementale et sociale) ;
  3. Evaluation du point de vue de la collectivité : il s’agit de mesurer l’ensemble des effets directs (concernant les acteurs économiques mettant en œuvre le projet) et indirects (concernant les agents économiques en amont et en aval du projet) du projet à l’échelle de la collectivité (entité géographique qui peut être déterminée comme étant le périmètre au-delà duquel le projet n’a pas d’impacts) – cette évaluation se doit d’être multicritère (économique, environnementale et sociale).

Quels impacts potentiels pour un projet collectif de culture/récolte ?

  • Agents économiques concernés directement et indirectement par le projet :

  • Effets pressentis du point de vue de l’investisseur :

  • Effets pressentis du point de vue de la collectivité :


Témoignages

Freins et leviers

Analyse FFOM (Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces)

Forces
Investissement dans du matériel plus performant et plus adapté aux légumineuses fourragères
Optimisation de l’organisation du travail (gain de temps pour l’agriculteur)
Réduction des charges de mécanisation
Mutualisation des risques
Meilleurs débits de chantiers
Partage d’expérience permis par les travaux collectifs
Création de liens avec d’autres agriculteurs du même secteur
Faiblesses
Grande diversité des itinéraires possibles (à bien choisir en fonction de ses objectifs et de la valorisation choisie)
Compétition possible avec d’autres matériels de la cuma
Opportunités
PCAE : Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles (accompagne les investissements pour développer la performance économique, environnementale ou sociale des exploitations agricoles*)
Menaces
Fenêtres météo courtes (ce qui complique l’organisation collective)
Crises agricoles rendant incertain l’engagement de certaines exploitations


*”Il recouvre l’ensemble des investissements nécessaires à l’adaptation et à la modernisation des structures agricoles (bâtiments, installations et matériels) afin de favoriser le développement et l’optimisation économique, l’amélioration des conditions de travail, l’amélioration de l’autonomie alimentaire, l’émergence d’un projet agroécologique“ (Source : Chambre d’Agricultre des Hauts-de-France).


Facteurs d’échec et de réussite

  • Facteurs de réussite
  • Facteurs d'échec
  • Les facteurs de réussite

    • Favoriser les échanges au sein du groupe
    • Faire des plannings en anticipant les besoins de souplesse liées aux aléas climatiques
    • Aller voir d’autres groupes pour alimenter la réflexion collective (choix du matériel, itinéraire technique, organisation collective…)
    • Bien mesurer les besoins individuels et les besoins du groupe (volume, hectares, tonnage…)
    • Définir les dimensions des engins en fonction des débits de chantiers nécessaires (à calculer au regard des volumes à traiter)
    • Faire des compromis entre l’utile, le nécessaire et l’optionnel (parfois exigé par un ou deux membres du collectif)
    • Proximité géographique des différents membres
    • Avoir un groupe qui se connaît bien (habitude de travailler ensemble et/ou mise en place d’échanges plus ou moins informels pour apprendre à se connaître)
  • Les facteurs d’échec

    • Mal répartir les tâches
    • Sur-estimer ou sous-estimer l’investissement

Témoignages Luz’co

Partout en France, des agriculteurs s’organisent collectivement pour les chantiers de culture-récolte des légumineuses fourragères. Retrouvez ici quelques exemples de témoignages.

Pourquoi ?

Pourquoi mettre en place des échanges entre éleveurs et céréaliers ?
  • Concilier avantages agronomiques et économiques (exemple : débouchés luzerne pour les céréaliers)
  • Améliorer la structure et fertilité des sols en valorisant la matière organique et diversifier les assolements et rotations (céréaliers)
  • Améliorer l’autonomie en alimentation animale et éliminer les excédents structurels (éleveurs)
  • Limiter les fuites (nitrates, produits phytos vers la nappe)
  • Affouragement de meilleure qualité (éleveurs)
  • Sécuriser l’affouragement : assurer aux exploitations une protection face à la variabilité des prix sur le marché (éleveurs)
  • Efficience alimentaire (gain de productivité, réduction des coûts de production, intérêt zootechnique et santé des animaux). Les légumineuses fourragères sont un levier pour produire plus en quantité et qualité. (éleveurs)
  • Recréer du lien social et de l’entraide entre ces deux productions

Besoins complémentaires


  • Des céréaliers qui désirent améliorer leurs sols en valorisant la matière organique et en diversifiant leurs assolements et les rotations
  •  
  • Des éleveurs qui souhaitent améliorer leur autonomie en alimentation animale, avec un affouragement de meilleure qualité, et sont, pour certains, en exédent structurel
Pourquoi s’organiser collectivement (à une plus grande échelle que des échanges de pair à pair) ?
  • Sécuriser des systèmes face aux cours des marchés (avoir un foin de bon rapport qualité/prix)
  • Mieux équilibrer les offres des céréaliers et les demandes des éleveurs en anticipant les quantités nécessaires et les périodes de travaux
  • Adapter les moyens logistiques : optimiser le transport et le stockage, en déterminant les points les moins saturés par exemple, débloquant ainsi des possibilités supplémentaires (pour pouvoir développer des échanges plus importants)
  • Assurer les transactions sur des règles, des contrats négociés en commun

 

Pour en savoir +


Témoignages

Comment ?

Qui échange avec qui ?

Il existe de nombreuses possibilités d’échanges comme le montre le tableau ci-dessous :

Qui échange avec qui ? Nature des échanges Quelques exemples non exhaustifs
Des céréaliers produisent pour des éleveurs Vente de foin en bottes ou de produits déshydratés (granulés, fibres en brins longs)
  • DéshyOuest (35,44, 53)
  • Grasasa (24)
  • Cuma la verteillacoise (24)
Des éleveurs produisent chez des céréaliers ou dans des friches viticoles Vente de fourrage sur pied ou mise à disposition de foncier
  • GIE de l’Esparcet (12)
  • projet Fricato (66)
  • cuma du col de la seille (66)
Des céréaliers et des éleveurs échangent Luzerne contre fumier (exemple)
  • GIEE Luzerne du cher (18)
  • Luz’N’CO
Mise à disposition de surfaces de céréaliers pour le pâturage de troupeaux d’éleveurs Pâturage de couverts ou de surfaces herbagères
  • Projet Is’eau

Quelle organisation ?

  • Le bon coin
  • Collectif organisé
  • Coopérative

    • Description


      Chaque céréalier ou éleveur souhaitant participer aux échanges annonce ce qu’il offre ou ce dont il a besoin. Les agriculteurs intéressés prennent contact et ils s’entendent ensuite entre eux pour l’échange.

    • Exemples


    • Avantages (issus de recueils d’expériences)


    • Inconvénients (issus de recueils d’expériences)



    • Description


      Cette interaction s’organise à une échelle locale en plusieurs petits collectifs organisés afin d’organiser les productions (et le travail) du collectif. Cela peut correspondre au fonctionnement d’une Cuma ou d’une GIEE.

    • Exemples


    • Avantages (issus de recueils d’expériences)


    • Inconvénients (issus de recueils d’expériences)



    • Description


      Cette interaction correspond au système de coopérative à l’échelle d’un territoire. Les agriculteurs échangent leurs productions via l’intermédiaire d’une plateforme centrale qui stocke les productions et les transforme si nécessaire.

    • Exemples


    • Avantages (issus de recueils d’expériences)


    • Inconvénients (issus de recueils d’expériences)


Pour en savoir +

Comment se mettre d’accord et sécuriser les échanges ?

Enfin, de nombreuses modalités existent pour sécuriser les échanges :

Comptabilisation sans monétarisation
  • Échanges en nature : semences, pâturage croisé, paille/fumier, effluents/fumier
  • Banque de travail
Monétarisation
  • Fixation du prix : compromis et transparence
  • Logique d’équité sans recherche de lucrativité
Ressource complémentaire:  Fiche Cerel : analyse coûts-bénéfices
Contractualisation
  • D’une année sur l’autre
  • Pour plusieurs années
Ressource complémentaire:  Fiche Cerel : construire un partenariat équilibré

(source : Travaux de thèse de Véronique Lucas – pourquoi et comment des agriculteurs introduisent des légumineuses dans leurs systèmes et quelles formes d’arrangements collectifs mobilisent-ils ? Réponse ici)

 

La contractualisation est une étape importante car elle rassure les parties prenantes, notamment lorsque les “barrières culturelles” entre éleveurs et céréaliers sont importantes.

Quels points d’attention ?

Voici quelques points d’attention pour bien gérer ces contractualisations.

Source : Note d’utilisation du jeu sérieux Dynamix.

Contrats, échanges monnayés facturés

Il est interdit de donner des consignes de prix (prix minimum ou planchers) et il est interdit de fixer des prix de façon arbitraire au sein d’un collectif
  • Pour une vente ponctuelle, le prix peut être fixé dans un contrat écrit entre deux agriculteurs sans plus de précision. Ventiler le prix peut être utile, si la cession tient toujours mais pas dans les mêmes quantités, si une partie seulement correspond à la demande et est achetée
  • Pour une vente qui est amenée à se répéter dans le temps, il est préférable d’établir une méthode de calcul, ou de s’appuyer sur un indice pour revaloriser un prix de départ.
Chaque échange monnayé doit faire l’objet d’une facture. En effet les exploitants sont obligés de pouvoir retracer l’origine de chaque produit.
  • La commercialisation des fourrages est libre (pas de CVO) et peut être opérée de différentes manières avec émission de facture de la part du vendeur :
    • Vente sur pied
    • Vente de bottes/enrubannées
    • Vente en andain (l’acheteur doit enlever la récolte au champ)
    • Cession des couverts d’hiver pour pâturage
  • La commercialisation des céréales et protéagineux est soumise à la Contribution Volontaire Obligatoire qui est la principale difficulté à la mise en place d’échanges directs entre agriculteurs.
Les échanges de long terme au cours desquels l’acheteur est amené à travailler sur la parcelle du vendeur (récoltes sur pied par exemple), peut engendrer la requalification du bail rural et la perte du droit d’utilisation du terrain par le vendeur.
  • Emettre une facture pour chaque échange afin de prouver la vente voire émission d’une facture ou d’un contrat de vente sur pied du fourrage ou sous forme de sous location de parcelle
  • Être en capacité de prouver qu’il n’y a pas de mise à disposition totale de la parcelle (le propriétaire entretient les haies, sème la parcelle, effectue au moins une coupe ou laisse une coupe à un second acheteur)
  • Être en capacité de prouver les périodes de cession de la parcelle pour le pâturage. La parcelle doit être utilisée par le vendeur au moins une partie de l’année. Dans ce cas-là les deux parties peuvent signer un contrat « Echange de jouissance » afin d’éviter la requalification
  • Pour la luzerne utilisée 3 années par l’acheteur, l’émission d’un contrat « cadre vente » chaque année permet également d’éviter la requalification.

Dans tous les cas, pour assurer sa sécurité foncière, l’échangeur/vendeur doit conserver au cours de l’année au moins une activité sur sa parcelle.

La vente de céréales ou de protéagineux doit passer par un organisme certificateur (souvent des coopératives) en mesure de peser les produits et d’émettre une facture sur laquelle apparaît la CVO.
  • Créer un organisme certificateur pour le collectif. Il est en effet possible de déclarer organisme certificateur-collecteur toute personne physique ou morale dans la mesure où elle se justifie commerçante (enregistrée au RCS auprès du tribunal de commerce). Elle doit répondre à diverses obligations financières comme tenir une comptabilité matière, connaître le fonctionnement des taxes et cotisations obligatoires et posséder un pont bascule, du matériel homologué de dosage d’humidité ainsi que du matériel d’analyse physique. Cette solution consiste en un investissement conséquent en temps et en matériel.
  • Passer par les coopératives pour l’émission des factures et l’utilisation de ponts bascules. Dans certains cas, la prestation du service peut être gratuite (si le vendeur est adhérent à la coopérative), dans d’autres cas le service est payant et il faut alors s’assurer de la rentabilité de l’opération.

Contrats, échanges non monnayés

Dans le cadre d’échanges non monnayés, la rédaction d’un contrat permet également de sécuriser les échanges.
  • Un tableau d’équivalence établi entre les deux parties est le moyen le plus simple pour qu’aucun ne se sente lésé. Si l’échange est amené à se répéter dans le temps, comme pour la vente, des indices de révision des équivalences peuvent être insérés.

Aspects logistiques

Un problème logistique souvent rencontré concerne l’utilisation de ponts bascule.
  • Celui-ci peut être réglé en utilisant ceux des coopératives contre paiement du service ou en investissant, dans le cadre d’une Cuma par exemple.
Le problème du stockage est également à prendre en compte.
  • La mise à disposition de structures de stockage par certains agriculteurs du groupe doit être négociée pour pouvoir mettre en place les différents scénarii envisagés.

Pour en savoir +

Quel accompagnement ?

Ressources complémentaires pour l’accompagnement

  • DYNAMIX
  • CEREL
  • Dynamix
    icone testé dans Luz'Co
    Conception et évaluation d’échanges sur un territoire – Outil participatif d’aide à la décision développé par l’INRA de Toulouse, UMR AGIR

    Objectif de l’outil :
    Ce jeu sérieux est le support d’une démarche participative visant à concevoir des échanges locaux entre céréaliers et éleveurs. Dynamix considère les changements qui s’effectueront sur les exploitations et à l’échelle du territoire.
    Description de l’outil :
    Au cours de la réflexion, des ateliers de co-conception entre céréaliers et éleveurs permettront pour les uns de vérifier la cohérence du nouveau système de cultures et pour les autres la validité des nouvelles rations.
    Découvrir en vidéo :

    Le principe est le suivant :

    1. Préciser les objectifs : Réunion collective (½ journée) : qu’est-ce que l’on souhaite échanger ? Comment ? (étape facultative selon les groupes)
    2. Etude des systèmes impliqués : collecte des données nécessaires à l’analyse multi-critère – des entretiens individuels peuvent être nécessaires (étape facultative selon les groupes)
    3. Conception des scénarii : Réunion collective (½ journée) : utilisation des cartes des parcellaires et des cartes du jeu*
    4. Evaluation a priori : Modélisation et chiffrage des scénarii
    5. Partage des résultats : Réunion collective (½ journée) : choix des scénarii pouvant être mis en place
    Mise en oeuvre :
    Réunion de 2h00 (+ 1h00 si les échanges débordent)
    Contenu :

    1. Introduction – 15 minutes
    2. Travail en 2 sous-groupe – 30 minutes
      1. 1 sous-groupe céréaliers : travaillent à partir d’une carte avec leur parcelles et notent uniquement les nouvelles quantités qu’ils vont mettre dans l’offre (exemple : ils mettront dans leur système 10 ha de luzerne supplémentaires dont 8 iront pour alimenter ces échanges et remplissent les cartes rectangulaires (=offres).
      2. 1 sous-groupe éleveurs : travaillent sur leur ration en déterminant ce qu’ils veulent ajouter/modifier/conserver. Une fois qu’ils ont décidé ils notent sur les pions ronds (=demande) ce qu’il leur manque. Ils remplissent également les cartes rectangulaires correspondant à l’offre en fumier.
    3. Réflexion collective
      • Projection de la carte du territoire étudié – chaque agriculteur vient coller ses pions au niveau de son exploitation + l’animateur remplit le tableur en parallèle,
      • A partir des éléments proposés par les agriculteurs, réalisation du bilan offre/demande = permet de valider les scénarii techniques,
      • Phase logistique : Voir si les éleveurs ont la place de stocker ce qu’ils souhaitent avoir en échange, si ce n’est pas le cas voir s’il faut ajouter des silos de stockage,
      • On reprend le feutre blanc et on ajoute ce dont on n’avait pas prévu dans les pions.

    En savoir +

    Dynamix Le guide

  • CEREL
    Projet Casdar sur l’étude des coopérations entre céréaliers et éleveurs à l’échelle du territoire
    Un partenariat équilibré
    Par « collaboration », « partenariat » et « coopération » sont entendus des échanges ou des cessions entre plusieurs exploitations agricoles. L’objet de ces partenariats peut être multiple : fourrages, plantes sur pied, grains, sous-produits des cultures, des élevages, foncier, matériel, main d’œuvre… Mettre en place un partenariat entre des exploitations impliquent de modifier des habitudes, ce qui n’est pas toujours simple pour les agriculteurs. C’est d’autant plus difficile qu’il est nécessaire de prendre en considération les attentes, les besoins, les contraintes de deux ou de plusieurs exploitants.
    Pour que la transition et la mise en place d’un partenariat se déroule de la meilleure manière qui soit, il est bon d’avancer étape par étape. Cette fiche donne de façon synthétique ces étapes et leur description.
    Analyse Coûts-bénéfices
    Pour construire ce partenariat équilibré, l’une des étapes déterminantes peut être la fixation d’un prix d’équilibre. Pour y arriver, on peut réaliser une analyse coûts-bénéfices c’est-à-dire évaluer les impacts qui découlent de la mise en place du partenariat entre exploitations en ne considérant que les facteurs de changements dans les systèmes.
    Guide juridique
    L’un des freins au développement des échanges entre exploitants ressortis d’enquêtes auprès de céréaliers et éleveurs est le manque de connaissances de la réglementation encadrant ces échanges. En effet, la plupart des céréaliers vendent leurs productions à des coopératives ou organismes stockeurs, et les éleveurs à des coopératives ou des marchands.
    Dans ce type de relations, les exploitants délaissent globalement l’aspect « réglementation et connaissances des règles du commerce » à l’organisme avec lequel ils traitent.

Témoignages

Pourquoi ?

Pourquoi réfléchir en groupe ?

Pour affiner ses choix techniques :
  • Quelles espèces et quelles variétés choisir ?
  • Quelles dates d’implantation ?
  • Quels matériels ?
  • Comment réussir la conservation ?
  • Quelle qualité (UFL/ MAT) des fourrages ?
  • Comment adapter ses rations ?
  • Etc.
Pour faire évoluer sa stratégie :
  • Quelle place des légumineuses dans mon système fourrager ?
  • Comment gagner en autonomie fourragère et protéiques ?
  • Comment tirer parti de la luzerne dans la rotation/ration ?
  • Quelles incidences sur la production laitière ?
Pour trouver des solutions collectives adaptées aux projets individuels :
  • Comment mobiliser les ressources clés (matériels, équipements, semences, experts, etc.) ?
  • Comment optimiser l’organisation du travail ?
  • Comment s’organiser pour partager les expérimentations et co-produire des connaissances ?
Ce que permet le groupe (à travers l’échange et la construction collective) :
  • Formaliser les enjeux/objectifs (collectifs et/ou individuels)
  • Co-construire les connaissances collectives et mutualiser les connaissances individuelles
  • Capitaliser les connaissances acquises sur un territoire localisé
  • Ré-ouvrir les possibilités, les champs d’actions possibles (car vu chez quelqu’un ou discussion), ou conforter une idée.

Pourquoi expérimenter en groupe ?

Pour explorer :
  • Explorer une nouvelle pratique (sursemis, strip-till, implantation d’espèces nouvelles…)
  • Tester une nouvelle variété
  • Essayer un nouveau matériel
  • Faire évoluer son système : tester de nouveaux systèmes de culture, de nouveaux systèmes fourragers, une nouvelle logique de rationnement…
Pour choisir/prendre une décision :
  • Évaluer la faisabilité d’une pratique
  • Vérifier la rentabilité d’un changement technique ou organisationnel
  • Créer ses propres références locales pour faire un choix adapté
Pour se faire la main :
  • Se former sur le terrain
  • Tester différents ajustements
  • Limiter la prise du risque lors du temps d’apprentissage
Ce que permet le groupe :
  • Structurer l’expérimentation et que celle-ci soit plus conséquente
  • Mutualiser les références locales pour pallier le manque de références techniques et économiques (non génériques) des pratiques développées
  • Approuver la faisabilité des expérimentations réalisées, ou non
  • Produire des références techniques à plus large échelle
  • Permettre une meilleure appropriation par les individus
  • L’acquisition de nouvelles connaissances par l’expérimentation entraîne une charge de travail supplémentaire = l’action collective peut être solution pour limiter cette charge de travail supplémentaire

Témoignages

Comment ?

Quels supports ?

  • Formations
  • Echanges bout de champ
  • Plateforme d’essais
  • Visites de groupes
  • Démos de matériels
  • Ateliers de co-conception

Comment mettre en place des expérimentations ?

  • Objectif de l’expérimentation

  • Modalités de l’expérimentation

  • Mise en commun du travail individuel

  • Rôle de l’accompagnement

  • Rôle de la recherche


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