Qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’un procédé de conservation permis par le séchage rapide du fourrage vert à l’aide d’un courant d’air réchauffé par une source de chaleur artificielle. Cet air qui circule est chauffé de 100°C à plus de 800°C, ce qui différencie la déshydratation du séchage en grange où l’on ne dépasse pas 40°C.
Les fourrages sont alors ramenés à 10% d’humidité en fin de process et le produit est stable dans le temps (il n’occasionne aucune perte ou altération des qualités nutritionnelles pendant 24 mois si les conditions de stockage sont satisfaisantes).
Après l’étape de déshydratation, deux produits peuvent être obtenus après pressage :
- Luzerne en granulés : à l’aide d’une presse à granuler, le produit obtenu est sous-forme de pellets ou de bouchons de 6-10 mm. (L’intérêt de ce type de conditionnement est la densité 650kg/m3 : faible unité d’encombrement [0,5] amenant une importante densité énergétique)
- Luzerne en brins longs en balles : la luzerne déshydratée est pressée en balles de 650 kg à l’aide d’une presse à balles.
Les coopératives de déshydratation, le principe
Les coopératives de déshydratation proposent deux types de services à leurs adhérents :
- Activité de reprise : l’adhérent fait appel à la coopérative pour récolter, transformer et livrer son produit déshydraté.
- Activité d’achat/vente : la coopérative récolte, transforme et vend le produit à un autre client.
En plus de réaliser l’étape de déshydratation, ces coopératives prennent généralement en charge la partie récolte.
Pour quoi faire ?
Les coopératives de déshydratation permettent de déléguer une prestation de récolte de fourrage par du matériel spécialisé et approprié afin de garantir autant que possible les valeurs alimentaires du fourrage. Cette pratique peut alors aider à réduire les pertes de récolte liées à une gestion de chantier non optimale, en particulier pour la conservation (présence de butyriques, perte de matière suite à une dérive fermentaire).
La déshydratation des fourrages permet aussi de pallier certaines difficultés liées aux conditions climatiques (point critique pour la récolte de fourrages de qualité) au moment de la fenaison puisque le fourrage est récolté vert ce qui permet d’opérer sur des fenêtres météos très courtes.
Elle présente également l’avantage de limiter les pertes en valeur nutritive (feuilles, protéines, vitamines).
De plus, la déshydratation permet de réduire considérablement les volumes de fourrages ce qui facilite la manutention, le transport et le stockage.
Ce procédé nécessite toutefois des investissements industriels importants et le surcoût lié aux dépenses énergétiques n’est pas à négliger. Valoriser la chaleur d’une autre activité peut être une bonne opportunité pour limiter ce dernier.
Où trouver de l’information ?
La déshy dans Luz’co
- Déshyouest : conseils de culture, agrofourniture, récolte et séchage de légumineuses et autres fourragères
- Grasasa : déshydratation de fourrages et granulation de bois depuis 40 ans
Témoignages
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