Quels séchoirs possibles?

(relevés à partir d’exemples Luz’Co):
Dans un premier temps, nous allons dresser un état des lieux des types de séchoirs qui existent et qui peuvent être mis à disposition d’un projet collectif.

Nota: alors qu’en exploitations individuelles, les séchoirs n’ont parfois qu’un toit solaire, dans les solutions collectives, étant donné les quantités importantes à gérer, il faut s’assurer du séchage en toutes circonstances du fourrage. Aussi, toutes les solutions rencontrées ont une source complémentaire de chaleur en plus du toit solaire ou une source de chaleur maîtrisée, non tributaire du soleil (chaudière, générateur, méthanisation). C’est un point capital. Il faut être en mesure de garantir le débit et la qualité du séchage pour garantir la qualité du produit fini. Il en va de la rentabilité du projet.


  • Séchoir en grange
  • Séchoir à plat
  • Séchoir en bottes
  • Séchoir en bande
  • Séchoir en grange

    Séchage de foin en vrac, avec accumulation de couches successives dans chaque cellule, utilisation de l’énergie solaire et d’une énergie d’appoint (à définir), utilisation obligatoire d’une griffe.

    •  Pour qui ? Pour quoi ?

    •  Points forts

    •  Points de vigilance

    Exemple Luz’Co de séchoir en grange :

  • Séchoir à plat

    Séchage de foin en vrac, sans accumulation (tout plein/tout vide) avec un téléscopique et/ou en reculant dans la cellule avec une remorque et un tracteur

    •  Pour qui ? Pour quoi ?

    •  Points forts

    •  Points de vigilance

    Exemple Luz’Co de séchoir à plat :

  • Séchoir en bottes

    Séchage double flux : Séchage en big dans une unité spécialement conçue pour ne sécher que des big avec appoint de chaleur

    •  Pour qui ? Pour quoi ?

    •  Points forts

    •  Points de vigilance

    Exemple Luz’Co de Séchoir en bottes (séchage double flux) :

  • Séchoir en bande

    Séchage de foin en vrac sur tapis mouvant

    •  Pour qui ? Pour quoi ?

    •  Points forts

    •  Points de vigilance

    Exemple Luz’Co de Séchoir en bande :

Il convient de se poser un certain nombre de questions avant de se lancer. La liste ci-dessous n’est pas exhaustive. Elle a pour but d’amener chaque collectif à se questionner au cours de son projet

Comment choisir le type de séchoir qui convient le mieux au projet?

Il est important de se poser, en amont, de manière participative et collégiale, les questions :

  • “POURQUOI un séchoir collectif?”
  • “Quelle est notre ambition?
  • Quels sont nos objectifs?”.

Un séchoir doit répondre à un objectif partagé par le collectif et le collectif doit se donner les moyens d’atteindre ces objectifs.

Un séchoir ne peut pas répondre à la somme d’objectifs d’individus composant le collectif.

De l’objectif principal dépend la structure même d’un projet, donc sa rentabilité.

Il faut ensuite tenir compte de l’environnement existant: tous les projets sont différents pourtant ils ont chacun leur intérêt s’ils sont cohérents à l’échelle d’un territoire:

  1. exemple: valorisation d’une partie de la chaleur d’un méthaniseur présent (CUMA Luzerne de Bresse/Alumé/Is’eau:)
  2. exemple: besoin de fourrage de très haute qualité localement pour une AOP (CUMA Elgaerrekin)

Ensuite, il y a des questions plus opérationnelles, qu’il faut se poser (il n’y a pas d’ordre pré-établi, l’essentiel étant de se les poser au début du projet)

  • Le fourrage apporté sera-t-il exactement le même que celui récupéré?

    Le fourrage apporté sera-t-il le même que celui récupéré
  • Y aura-t-il de la vente? en totalité, en partie, en fonction des années et du surplus?
    Dès qu’il y a vente, il faut penser conditionnement ou reconditionnement c’est-à-dire pressage.La question est alors:
  • presser avant ou après séchage?
    Cela implique un choix à opérer sur le type de séchoir à privilégier.
    Le tableau ci-dessous passe en revue les différentes possibilités:
  • Séchage de big pressés encore humides
  • Reconditionnement de foin en big après séchage
    •  Points de vigilance

    •  Remarques

    •  Exemples

    •  Points de vigilance

    •  Remarques

Quel sera le volume séché annuellement? Quel type de fourrage et à quelles périodes ?

Point central dans un projet, le volume à sécher annuellement va conditionner la taille de l’outil et les possibilités/impossibilités à utiliser tel ou tel type de séchoir (cf partie quels séchoirs possibles). Il n’est pas rare que la question du dimensionnement de l’outil soit une démarche itérative et qu’il faille étudier plusieurs possibilités.

Une fois le tonnage connu à l’échelle du territoire, il faut se projeter sur les modifications structurelles et organisationnelles. Voici une liste de questions (non-exhaustive) à se poser, car il est possible que cela ait des répercussions économiques :

  • Comment/qui va s’occuper de la partie fenaison?
  • Le matériel nécessaire est-il disponible aujourd’hui?
  • Existe-t-il du matériel non amorti aujourd’hui qui ne servira plus demain en cas de concrétisation du projet? Si oui, que faire dudit matériel?
  • Où va-t-on implanter le séchoir? A-t-on le droit (règle d’urbanisme à vérifier)? L’implantation à l’endroit souhaité engendre-t-elle des coûts supplémentaires? Surcoûts engendrés par projet collectif : locaux pour les salariés, normes des Etablissements Recevant du Public, investissement dans un pont bascule nécessaire, réserve incendie à prévoir …

Il n’y a pas d’ordre pré-établi à respecter pour se poser les questions, mais il est important de se les poser à un moment donné. S’il est trop tôt pour que chacun se projette, rester focalisé dans un premier temps sur le VOLUME annuel à traiter ainsi que sur l’engagement et la mutualisation que l’on souhaite dans le projet

Qui investit ?

Il existe différentes possibilités (relevées à partir d’exemples Luz’Co):

  • Un individuel qui porte l’investissement seul
  • Une structure coopérative qui porte le projet
  • Exemples :
    Risque financier :
    Risque financier endossé par une seule personne (physique ou morale)
    Points forts :
    • réactivité forte pour apporter une action corrective à une action qui s’écarte du prévisionnel
    • permet la rentabilité d’un outil individuel grâce à l’apport du collectif (donnant/donnant)
    Points faibles :
    • confiance capitale entre l’investisseur et le collectif apporteur de fourrage, se mettre d’accord en amont sur le mode de gouvernance et les prises de décision (qui décide quoi pour qui?), l’investisseur doit gérer seul la cadence d’entrée de produit dans son séchoir (gestion d’un planning, stress supplémentaire)
    Questions à se poser :
    • Qui investit?
    • Pour quelle durée d’engagement?
    • Qui fauche, fane, andaine, engrange?
    • Qui réalise le suivi de séchage en général et le week-end?
    • QUI PREND QUELLE PART DE RISQUE ET DE RESPONSABILITÉ ET SUR COMBIEN DE TEMPS?
    Ressources :
    Retour d’expérience :
    Gestion du collectif avec porteur de projet individuel: cas du groupe Alumé
  • Exemples :
    Risque financier :
    Risque financier endossé par un collectif où chacun prend des parts
    Points forts :
    •  égalité entre les protagonistes
    •  risque financier partagé
    •  gouvernance égalitaire
    Points faibles :
    • réactivité peut être plus faible, le groupe doit gérer en collectif une nouvelle forme de travail avec respect d’un planning pour la cadence de séchage (stress supplémentaire)
    • Avoir bien défini en amont ses objectifs et quels moyens on met en face pour répondre à ces objectifs?
    Questions à se poser :
    • Qui investit?
    • Pour quelle durée d’engagement?
    • Qui fauche, fane, andaine, engrange?
    • Qui réalise le suivi de séchage en général et le week-end?
    • QUI PREND QUELLE PART DE RISQUE ET DE RESPONSABILITÉ ET SUR COMBIEN DE TEMPS?
    Ressources :

Témoignages

[testimonial_view id= »1″]