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Freins et leviers

Analyse FFOM (Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces)

Forces
Complémentarités des besoins entre éleveurs et céréaliers

  • Améliorer la structure du sol (céréaliers)
  • Diversifier l’assolement et les rotations (céréaliers)
  • Trouver des débouchés (céréaliers)
  • Sécuriser la quantité et améliorer la qualité de l’affouragement (éleveurs)
  • Améliorer l’efficience alimentaire (éleveurs)
Sécurisation des systèmes faces aux aléas des marchés (prix fixes sur la durée de l’engagement)
Création de lien social entre les agriculteurs d’un même territoire
Faiblesses
Temps de mise en place conséquent, souvent sous-estimé et créant des pertes de mobilisation dans le groupe
Difficulté rencontrée pour trouver un nombre d’éleveurs suffisant (difficulté à trouver des débouchés pour les producteurs)
Motivation des éleveurs fluctuant selon les années (moins de mobilisation les “bonnes années fourrages”)
Opportunités
Baisse des prix des céréales (qui poussent les céréaliers à chercher de la valeur ajoutée)
Hausse des prix de la luzerne importée
Séchoir ou coopérative de déshydratation à proximité (facilite le transport et le stockage)
Menaces
Crises agricoles rendant incertain l’engagement de certaines exploitations (en particulier pours les éleveurs)
Barrière culturelle entre éleveurs et céréaliers
Manque de connaissance de la réglementation encadrant ces échanges

Facteurs d’échec et de réussite

  • Facteurs de réussite
  • Facteurs d'échec
  • Les facteurs de réussite

    • Avoir un bon accompagnement (nécessaire pour recréer du lien social et de l’entraide entre ces deux productions et pour faciliter l’établissement du partenariat équilibré)
    • Avoir plusieurs agriculteurs moteurs dans le groupe
    • Mobiliser le groupe sur la durée pour éviter que la dynamique ne retombe
    • Proximité géographique des acteurs des échanges
    • Avancer étape par étape
    • Partir des besoins des éleveurs
    • Prendre le temps de construire des scénarios d’échanges, sans se laisser bloquer par les questions technico économiques dans la conduite des échanges
    • Faire intervenir des experts “fourrages” et des experts “élevage” lors de la construction du partenariat équilibré pour pouvoir répondre rapidement aux questions techniques des différentes parties prenantes sans pénaliser les réflexions sur l’organisation des échanges
    • Contractualiser pour rassurer chaque partie prenante et pérenniser les échanges
  • Les facteurs d’échec

    • Ne pas garder une mobilisation suffisamment forte sur le long terme (temps de mise en place souvent sous-estimé)
    • Ne pas intégrer les éleveurs lors de la réflexion du projet
    • Ne pas prendre en compte les aspects logistiques (récolte, stockage et utilisation de ponts bascules à proximité) lors de la construction du partenariat équilibré

Témoignages Luz’co

Partout en France, des agriculteurs s’organisent collectivement pour les chantiers de culture-récolte des légumineuses fourragères. Retrouvez ici quelques exemples de témoignages.

Freins et leviers

Analyse FFOM (Forces – Faiblesses – Opportunités – Menaces)

Forces
Réduction du temps de séchage des fourrages
Amélioration de la qualité des fourrages
Réduction des pertes de feuilles
Amélioration de l’efficience alimentaire
Diversification du chiffre d’affaires via la vente d’autres produits séchés et/ou de prestations de service de séchage
Création/renforcement des liens entre les agriculteurs du groupe
Faiblesses
Lourdeur des investissements
Besoins de commercialisation externe ou de volumes engagés parfois trop importants pour assurer la rentabilité du séchoir

  • difficultés à tenir les volumes
  • difficultés à trouver de nouveaux débouchés pour les produits séchés
Poussières dans les systèmes en vrac rendant les conditions de travail parfois difficiles
Hausse de la consommation d’énergie liée aux nouvelles opérations de transport ainsi qu’au séchage artificiel, avec un impact sur l’environnement fonction de la nature de l’énergie utilisée (fossile, renouvelable)
Opportunités
Valorisation économique du coproduit (chaleur) d’une autre activité (méthaniseur, usine…)
Dynamisation sociale d’un territoire (échange gagnant-gagnant pour la pérennité des agriculteurs du territoire)
Menaces
Crises agricoles rendant incertain l’engagement de certaines exploitations
Réduction des aides à la déshydratation
Règles d’urbanisme méconnues
Hausse des coûts de construction
Peu de personnes compétentes en France pour l’accompagnement technique (dimensionnement, plan, …)

Facteurs d’échec et de réussite

  • Facteurs de réussite
  • Facteurs d'échec
  • Les facteurs de réussite

    • Avoir une bonne mobilisation autour du séchoir (avoir un groupe soudé et une bonne entente l’aidera à s’inscrire dans la durée)
    • Avoir un groupe d’agriculteurs qui ont déjà l’habitude de travailler ensemble et qui sont proches géographiquement
    • Travailler ensemble pour de la récolte au séchage (facilite l’organisation collective et permet d’avoir un fonctionnement cohérent du champ à l’auge)
    • Optimiser la localisation du séchoir pour faciliter l’accès à tous les membres (par exemple, centrer au maximum le bâtiment pour le mettre à égale distance de tout le monde)
    • Engager un partenariat pour gérer la source d’énergie
    • Avoir un ou plusieurs agriculteurs très impliqués et moteurs dans le groupe pour porter le projet et maintenir la dynamique sur le long terme, bien identifiés par l’animateur – (un agriculteur leader ayant au moins une première expérience dans ce type de projet peut être un facteur de réussite supplémentaire)
    • Diversifier les produits séchés
    • Au début du projet, organiser des formations et des visites pour construire la réflexion et garder le groupe mobilisé. Pour ce faire, trouver les interlocuteurs qui interpelleront le groupe en s’appuyant sur plusieurs réseaux (Cuma, Ceta, Civam…)
  • Les facteurs d’échec

    • Un mauvais dimensionnement du séchoir (estimation des volumes à produire)
    • Une sous-estimation du temps nécessaire à la formation des employés
    • Un manque d’accompagnement
    • Une mauvaise maîtrise de l’outil
    • Un manque de réactivité des industriels (pour former des partenariats permettant de valoriser la chaleur perdue)
    • Une mauvaise gestion de l’inertie lié au travail collectif (il faut pouvoir attendre tout le monde tout en gardant une bonne dynamique sur la durée)

Témoignages Luz’co

Partout en France, des agriculteurs s’organisent collectivement pour sécher des légumineuses fourragères. Retrouvez ici quelques exemples de témoignages.

Et la déshydratation ?

Qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit d’un procédé de conservation permis par le séchage rapide du fourrage vert à l’aide d’un courant d’air réchauffé par une source de chaleur artificielle. Cet air qui circule est chauffé de 100°C à plus de 800°C, ce qui différencie la déshydratation du séchage en grange où l’on ne dépasse pas 40°C.

Les fourrages sont alors ramenés à 10% d’humidité en fin de process et le produit est stable dans le temps (il n’occasionne aucune perte ou altération des qualités nutritionnelles pendant 24 mois si les conditions de stockage sont satisfaisantes).

Après l’étape de déshydratation, deux produits peuvent être obtenus après pressage :

  • Luzerne en granulés : à l’aide d’une presse à granuler, le produit obtenu est sous-forme de pellets ou de bouchons de 6-10 mm. (L’intérêt de ce type de conditionnement est la densité 650kg/m3 : faible unité d’encombrement [0,5] amenant une importante densité énergétique)
  • Luzerne en brins longs en balles : la luzerne déshydratée est pressée en balles de 650 kg à l’aide d’une presse à balles.

Les coopératives de déshydratation, le principe

Les coopératives de déshydratation proposent deux types de services à leurs adhérents :

  • Activité de reprise : l’adhérent fait appel à la coopérative pour récolter, transformer et livrer son produit déshydraté.
  • Activité d’achat/vente : la coopérative récolte, transforme et vend le produit à un autre client.

En plus de réaliser l’étape de déshydratation, ces coopératives prennent généralement en charge la partie récolte.

Pour quoi faire ?

Les coopératives de déshydratation permettent de déléguer une prestation de récolte de fourrage par du matériel spécialisé et approprié afin de garantir autant que possible les valeurs alimentaires du fourrage. Cette pratique peut alors aider à réduire les pertes de récolte liées à une gestion de chantier non optimale, en particulier pour la conservation (présence de butyriques, perte de matière suite à une dérive fermentaire).
La déshydratation des fourrages permet aussi de pallier certaines difficultés liées aux conditions climatiques (point critique pour la récolte de fourrages de qualité) au moment de la fenaison puisque le fourrage est récolté vert ce qui permet d’opérer sur des fenêtres météos très courtes.
Elle présente également l’avantage de limiter les pertes en valeur nutritive (feuilles, protéines, vitamines).
De plus, la déshydratation permet de réduire considérablement les volumes de fourrages ce qui facilite la manutention, le transport et le stockage.
Ce procédé nécessite toutefois des investissements industriels importants et le surcoût lié aux dépenses énergétiques n’est pas à négliger. Valoriser la chaleur d’une autre activité peut être une bonne opportunité pour limiter ce dernier.

Où trouver de l’information ?

La déshy dans Luz’co

  • Déshyouest : conseils de culture, agrofourniture, récolte et séchage de légumineuses et autres fourragères
  • Grasasa : déshydratation de fourrages et granulation de bois depuis 40 ans

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Autoproduire des protéines pour le bétail, GNIS semences et plantes

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Les prairies au service du coût alimentaire, Cap Agir

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